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" Pas de réussite sans échecs " --- François VOITURON








by ENJE
Enseignement du jeu d'échecs à l'école

11 mars 2015

Le paradoxe de la Reine Rouge



Lewis Caroll (1832-1898) avait de la suite dans les idées.

Après Alice au pays des Merveilles (1865), il publie De l'autre côté du miroir et ce qu'Alice y trouva (1871).

Dans ce comte surréaliste qui tient pour réel le non-existant et qui met en scène un monde à l'envers composé d'un échiquier avec des pièces qui parlent, Alice (qui est un pion voulant devenir Dame si elle parvient à atteindre l'extrémité opposée de l'échiquier) demande à la Reine Rouge pourquoi elle n'avance pas alors qu'elle court. Réponse : "Ici, il faut courir le plus vite possible pour rester au même endroit. Si vous voulez aller ailleurs, il faut courir deux fois plus vite".

Ce paradoxe est aussi une métaphore utilisée en économie (pourquoi une entreprise peut reculer alors qu'elle pense avancer - Les Echos 4/7/2014), en Astrophysique (Le Monde 30/10/2013) ou en Biologie (l'homme doit s'adapter à son environnement le plus vite possible sinon il est éliminé cf. Hypothèse de la Reine Rouge).

Adepte des jeux de mots (1) plutôt que du jeu d'échecs (2), Lewis Caroll nous laisse une bien mystérieuse partie d'échecs (3).

En contre exemple d'Alice, nous vous proposons une partie de Tigran Petrosian (champion du monde de 1963 à 1969), joueur réputé pour entretenir l'illusion de ne rien faire ! (Petrosian : The Art of doing nothing).


(1) Il invente les mots-valise. Exemple avec Snark qui est composé de Snake et Shark.
(2) La Lewis Caroll Society a répertorié tous les liens entretenus avec le jeu d'échecs (parties jouées, allusions dans des lettres, . . .)

Tigran Petrosian vs Victor Liublinsky (1949) 


1 mars 2015

Blitz à Gaveau



Le bien nommé orchestre Lamoureux propose un concert à Gaveau qui enchantera les joueurs d'échecs.
Titre : Blitz

Un peu à la façon du célèbre comte musical Pierre et le Loup de Sergueï Prokofiev, dans lequel les instruments représentent les personnages (les cors pour le loup, la clarinette pour le chat, etc, . . .), ici, ce sont les pièces du jeu d'échecs qui évoluent en fonction des instruments (clarinette pour le Fou, contrebasses pour les Cavaliers, etc . . . 

Le mieux placé pour en parler est son auteur, Richard Dubugnon :

"Blitz s’inspire de parties rapides d’échecs qui ont réellement existé, jouées entre des personnages parfois célèbres, tels que Jean-Jacques Rousseau, Napoléon Ier ou encore entre les ordinateurs IBM de la Stanford University et celui de l’Université de Moscou en pleine guerre froide, en 1967. Je me suis servi de la notation de ces parties pour créer les éléments mélodiques, les cases de l’échiquier de A à H ayant un lien apparent avec les notes musicales allemandes, et les chiffres de 1 à 8 m’ont inspiré des échelles de huit sons. J’ai également créé des “jingles” pour illustrer les débuts de partie, le roque, échec au roi, échec et mat".

Blitz par l'orchestre Lamoureux
Salle Gaveau (Paris).
Dimanche 15 mars 2015.

Un petit Blitz avant de se quitter.
Maxime Vachier-Lagrave, Champion de France, en lutte avec les Blancs lors du Championnat du Monde 2014. 

Maxime Vachier-Lagrave vs Kovalev (2014)