Pour sa 24ème aventure à l'écran, Spectre, le nouveau James Bond 007 respecte toutes les traditions . . . ou presque !
Des James Bond Girls emblématiques (Monica Belluci et Léa Seydoux), un Bond insubmersible (Daniel Craig), une Aston Martin toute neuve et une séance avec . . . un jeu d'échecs.
Certes.
Mais, à bien y regarder, Spectre n°24 s'écarte d'une tradition qui remonte à Spectre n°1 dans "Bons baisers de Russie" (1963) : nous parlons de la crédibilité de la séquence échiquéenne.
Sur l'image tirée de Spectre n°24, deux invraisemblances frappent le lecteur avisé :
Si la position est exacte avec un Baiser de la mort (Db7#), il manque des pièces autour de l'échiquier. De plus, les pièces noires capturées sont du côté du joueur avec les Noirs.
Dans "Bons baisers de Russie", la partie d'échecs proposée à l'écran était à la fois, techniquement juste et symboliquement plus puissante. (Partie jouée à Léningrad en 1960 pour le Championnat du Monde, entre Borris Spassky et David Bronstein).
Le visuel (ci-dessous) montre la partie au 22ème coup. Les Blancs viennent de capturer le Fou par CxFe5+ (échec à la découverte par Fb3). Sur Rh7, la partie s'achève par De4+ qui menace TxCf8 ou récupération de la Dame noire par Tf7 si g6.
Spassky vs Bronstein (1960) |
Spectre n°1 - "Bons baisers de Russie" - 1963 |