Pas de
réussite
sans échecs
Dans l’inconscient collectif, le jeu d’échecs est considéré comme une curiosité, à la fois complexe et fascinante, essentiellement destinée à (ou pratiquée par) une élite.
Le match de légende qui a opposé l’américain, Bobby Fischer,
au russe, Boris Spassky (le premier emportant le titre de Champion du Monde
après 48 années de suprématie Soviétique), du fait de sa très large
médiatisation liée au symbole que représentait cette confrontation EST-OUEST en
pleine guerre froide, a largement
contribué à forger une image intellectuelle de ce jeu en le plaçant sur un
piédestal.
C’était en 1972 !
Si la vocation du jeu d’échecs est de symboliser les
systèmes politiques qui nous gouvernent, alors il est temps de le mettre au
goût du jour, celui de la Mondialisation, des alliances, des métissages et des
mélanges culturels.
Si, au contraire, sa vocation est d’être un jeu (reconnu en
France à la fois par le Ministère des Sports et celui de l’Education Nationale),
alors il est temps de le ramener de la perception que l’on en a, à la réalité
de sa pratique, de son sommet imaginaire, à la rue ou plus précisément, les
écoles et les clubs, mais aussi les places de village, les jardins publics, . .
. .
En 2012, 40 ans après le choc des symboles, le jeu d’échecs déferle dans les écoles aux quatre coins de la planète. Ce n’est pas un hasard !
En effet, les qualités pédagogiques du jeu d’échecs sont reconnues.
- Attention et concentration.
- Jugement et prospective.
- Imagination et prévoyance.
- Mémoire.
- Volonté de vaincre et maîtrise de soi.
- Esprit de décision.
- Logique mathématique et esprit de synthèse.
- Créativité et organisation méthodique.
Aujourd’hui, l’échiquier n’est pas, ou n’est plus, le
symbole des oppositions, des contraires et des combats. Il est l’Arlequin qui
vit en chacun de nous, au sens donné par le philosophe Michel Serres dans le
Tiers-Instruit. Il est devenu une métaphore du croisement, de l’acceptation de
l’Autre.
Aujourd’hui, le joueur d’échecs n’est pas le personnage
imaginé pas Stefan Zweig (qui lui aussi symbolise une opposition du passé,
entre nazisme et humanisme). C’est souvent un retraité qui joue avec son
petit-fils, des enfants ensemble, ou deux adultes après le travail, des
adversaires de toutes races, confessions, position sociale, qui se serrent la
main avant de jouer.
ECHECSINFOS souhaite donner un aperçu des initiatives prises
ici ou là.
ECHECSINFOS souhaite rendre compte de l’histoire du jeu d’échecs
au présent.
François Voituron | ENJE - Président