Que s’est-il passé lors du week-end de
Pâques ?
Petite rétrospective.
LONDRES
Dans le Tournoi des candidats, Samedi
31 mars, Magnus Carlsen l’emporte avec les Blancs contre Teimour Radjabov. 1 point qui le ramène en tête du
classement général, une place qu’il conservera le lendemain.
Magnus Carlsen affrontera le Champion
du monde en titre Viswanathan Anand.
ELANCOURT
Entendu après l’annonce du résultat
des élections à la Présidence :
« Les cloches sont passées »
« Ils sont chocolats »
« L’homme n-œuf est passé ».
Après la partie d’échecs Battesti –Salazar, c’est le temps de l’analyse.
17 voix séparent les deux candidats. C’est
peu.
Un Club avec 9 voix qui aurait voté
Battesti au lieu de Salazar modifiait à lui seul le résultat de l’élection.
Lors du vote, une personne avec 35
voix se retrouvait avec 3 bulletins de 10 voix et 1 bulletin de 5 voix.
De ce fait, il n’est pas possible d’analyser
avec précision l’origine des voix. Mais il est possible d’affirmer que la
version romanesque en vogue qui consiste à affirmer que les petits clubs ont
fait la différence est erronée.
Plusieurs grands clubs ont affiché
leur soutien au candidat Salazar . . . ou leurs réserves au candidat Battesti.
Et le tableau des résultats qui
reflète la feuille d’émargement, non pas en voix mais en flux de dépouillement,
montre que les écarts ont été serrés tout au long de la journée.
Plus vraisemblablement, le résultat de
cette élection s’explique par une accumulation de facteurs, à commencer par un
formidable non-dit : le déficit démocratique.
A aucun moment de la campagne
électorale il n’a été rappelé que le Président Henri Carvalho – dont chacun s’accord
à dire qu’il a été juste et apaisant - n’a pas été élu par les Clubs mais a été
désigné par le Comité Directeur.
Il faut donc, pour tenter de comprendre
le vote des Clubs, s’intéresser à une période assez longue qui couvre l’affaire
de la triche (et les sommes importantes dépensées en frais d’avocats), la
féminine en N3, les amendes infligées aux Clubs pour non respect de règlements,
. . . autant de sujets qui fâchent. Sans compter un conflit qui s’est éternisé
entre la Fédération et la Ligue IDF, la première de France.
Certes, pour devenir délégataire, la
FFE devait hausser le curseur et imposer des obligations.
Reste une question de fonds : l’objectif
de la délégation est-il pertinent ou souhaitable ?
Le plus inquiétant, aujourd’hui, n’est
pas l’éventuelle impréparation alléguée de la nouvelle équipe que la menace latente
d’une forme de scission de la Ligue Corse, plus ou moins annoncée pour ce dimanche
7 avril.
PARIS
Le Club Lutèce Echecs organisait le 3ème
Festival du Marais dans la belle salle du Marché des Blancs-Manteaux (Paris 4ème).
Une simultanée, un tournoi avec 9
grands maîtres internationaux et un tournoi avec 228 scolaires.
Plus fort, cette belle réussite n’est pas
aidée financièrement par le Comité ou la Ligue IDF.
Consternant, elle n’est relayée sur
aucun site : Ligue, Comité, FFE, blogs.
Vous savez quoi ?
Le Club Lutèce Echecs possède
justement 9 voix.
Yves Lamorelle, Président du Club
Lutèce Echecs, me confirme avoir voté blanc pour l’élection.
Une façon, en creux, de dire qu’il ne
se retrouve dans aucun des deux programmes soumis aux Clubs.
Ce qui n’empêche pas de faire un
travail formidable pour la promotion du jeu d’échecs.
