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" Pas de réussite sans échecs " --- François VOITURON








by ENJE
Enseignement du jeu d'échecs à l'école

7 octobre 2016

Week-end échiquéen

Vous êtes rentrés de vacances ?
On vous emmène en week-end !

Et oubliez tout de suite les flots bleus de l'été ensoleillé.
On va parler de la Nouvelle Vague, et en particulier d'un film particulièrement sombre.

Le terme de Nouvelle Vague est imaginé il y a 50 ans par Françoise Giroud (qui l'utilisera le 3 octobre 1957 dans L'Express) pour désigner les films de réalisateurs comme Truffaut, Chabrol, Godard, Rohmer.

Le Coup du Berger de Jacques Rivette (1956) signe la première réalisation du genre. Un cinéma en rupture avec les codes officiels. Le titre de ce court-métrage a été trouvé par Claude Chabrol "grand amateur du jeu d'échecs" (1)

Lorsque Jean-Luc Godard parle de sa réalisation Week-end (1967), il admet que ce film va déplaire à la majorité des téléspectateurs ! Il ajoute que ce film est grossier, caricatural et méchant. Et même plus méchant que Hara-Kiri !! 

On ne va pas vous dire que l'on aime. Non.

Dans ce film, un couple de français moyens passe son week-end en voiture sur les routes d'Ile-de-France et circule entre embouteillages et accidents. Justement, on découvre une scène avec un couple qui joue aux échecs à même le macadam avec partout autour des voitures accidentées. 
Hallucination ? non.
Provocation, certes.

On retrouve un peu le splendide isolement du joueur d'échecs. En  accompagnement, une petite chanson à la mode (remplacez la femme par le jeu d'échecs dans le texte et vous obtenez une complainte nostalgique du joueur de compétition) 

(1) Extrait de Dictionnaire de la Nouvelle Vague par N. Simsolo