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" Pas de réussite sans échecs " --- François VOITURON








by ENJE
Enseignement du jeu d'échecs à l'école

22 avril 2017

Quand le Roi des Rois de Madagascar jouait aux échecs



Ami lecteur, merci pour ta participation.
En ce premier jour du 4ème mois de l'année, la pêche fut bonne, voire miraculeuse.
La tradition du canular se perd.
Avec 2 gros poissons attribués à Brueghel, Echecsinfos a relevé le défi.

Et maintenant, place à un aventurier comme il en existe peu !
Le dernier roman de Jean-Christophe Rufin "Le Tour du monde du Roi Zibeline" est directement inspiré par la vie de Maurice Beniowski (1746 - 1786).

Ce dernier a fait connaitre au monde entier ses exploits en écrivant et publiant lui-même ses mémoires (Paris - 1791).

On y découvre que cet aristocrate Hongrois a chassé l'ours blanc en Sibérie et aussi qu'il est fait prisonnier des Russes au Kamtchatka. Il s'évade. Il vole un 3 mâts, et atteint la Chine et Macao. Récompensé par le Roi de France, il est envoyé à Madagascar (1772-1776, puis 1785 et 1786) pour ouvrir un comptoir, terme pudique pour désigner un établissement de traite ! Il sera désigné Roi de Madagascar . . . par quelques peuplades locales. 

Bien évidemment, notre Maurice Beniowski était aussi un joueur d'échecs !
Et plutôt talentueux semble-t-il, puisqu'il parvenait à gagner de l'argent par la qualité de son jeu.

Il écrit dans ses mémoires :
"Comme la rigueur du froid ne me permettait de faire aucune excursion, j'employai ce temps à faire une description du Kamtchatka.
Mon ouvrage ne fut interrompu que par le jeu d'échecs, qui était vivement étudié par tous ceux qui voulaient se distinguer de la classe ordinaire".

Et voilà notre Noble Jeu transformé en outil de promotion sociale !

Dans le feuilleton "Le dernier des Flibustiers" inspiré par la vie de Beniowski et publié par le Journal de Toulouse (6/7/1856),  on trouve cette réplique :
Le jeu d'échecs n'est pas un jeu de hasard, Corbleu !
C'est la faute des marchands si ils s'y laissent prendre. On ne les oblige pas à jouer et encore moins à se laisser mater à la journée . . .