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" Pas de réussite sans échecs " --- François VOITURON








by ENJE
Enseignement du jeu d'échecs à l'école

2 mai 2016

Tout est bien qui finit bien avec W. Shakespeare



Etre, ou ne pas être, dans les Panama papers.
Oups !
Pardon.
Etre, ou ne pas être, . . . dans le Westminster Papers, telle est la question.

En 1872, le Westminster Papers (journal mensuel consacré au jeu d'échecs, Whist et autres jeux d'adresse), reçoit d'un lecteur bien intentionné une étrange liste.

En regard du nom de joueurs d'échecs se trouve une courte phrase sous forme de citation avec les références d'origine du texte . . . qui toutes sont issues de l'Oeuvre de Shakespeare. Et cette liste de joueurs d'échecs - soi-disant inspirés par notre dramaturge - compte les plus forts et les plus réputés joueurs connus à l'époque : Andersen, Blackburne, Boden, Macdonnell, Morphy, Staunton, Steinitz, . . .

On a coutume de dire à propos de la langue française que c'est la langue de Molière.
Pour nos voisins, l'anglais est la langue de Shakespeare.

C'est peu dire l'influence considérable de William Shakespeare (1564-1616), sur la langue et la culture anglo-saxonne, et même au-delà.

Ainsi, alors que nous célébrons le 400ème anniversaire de sa disparition, rappelons-nous qu'il a imaginé des expressions couramment utilisées de nos jours (on compte pas moins de 2000 mots ou expressions inventées par W.S.) :
Tout est bien qui finit bien
Briser la glace
La vérité nue 
Bon débarras
Attraper froid
Connaître des jours meilleurs

A propos, William Shakespeare était-il un joueur d'échecs ?

Comme tout ce qui concerne et entoure William Shakespeare, de son identité sexuelle (était-il homosexuel ?) à son identité tout court (variation de son patronyme), et même l'origine de son oeuvre (en est-il l'auteur unique ?), il est difficile d'affirmer quoi que ce soit.

Certes, une partie d'échecs est disputée entre Miranda et Ferdinand dans la comédie "La Tempête" (The Tempest - 1623). S'y ajoute le fait que cette partie est évoquée sous forme de calligramme (1).

Mais la toile de Van Mander (1603) est définitivement un tableau "authentiquement contemporain à Shakespeare" et rien de plus.

Il nous reste les contributions multiples et originales de la communauté échiquéenne pour tenter de créer un lien, comme cette partie imaginaire annotée par W.Shakespeare proposée au journal ChessLife en 1961, ou encore la fameuse liste . . . des Westminster Papers.



(1)
Calligramme : le texte est disposé en forme de dessin. Dans La Tempête, l'échange entre Miranda/Ferdinand puis Alonso/Ferdinand comporte 64 mots (casses de l'échiquiers) répartis en séries de 8 vers (rangées) et 2 x 32 mots (camp de chaque joueur).

Westminster Papers - 1872

Van Mander (1603) - Shakespeare period

Chessgame annotated by W.Shakespeare (created in 1961)
The Tempest - chess caligram created by William Shakespeare (1623)